Musings of a Chinese Gourmet – Zheng Tianxi

En cherchant un peu des livres sur la gastronomie chinoise (le sujet de mes recherches actuellement, au cas où vous n’auriez pas deviné un thème récurrent dans mes derniers articles), je suis tombé sur celui-ci, écrit par le dernier ambassadeur de la république de Chine en Angleterre. Il y a des bonnes choses dans ce livre, mais beaucoup de pas ouf aussi, comme je vais m’empresser de vous le raconter… ^^

J’ai beaucoup de mal à trouver des écrits de gastronomes chinois, du coup j’étais content d’en trouver enfin un. Dans ce genre de livre, je m’attends toujours à trouver les spécificités de la cuisine chinoise : je cherche si, pour l’auteur, la cuisine peut-être assimilée à de l’art, et je vois comment l’auteur décrit la consommation de nourriture en Chine. Ici, j’ai été un peu dérangé par certains propos de l’auteur, mais au moins, il a abordé plusieurs sujets qui me seront utiles.

Bon, une chose qui m’a vite dérangé au début de ma lecture est que l’auteur est très orienté « la cuisine chinoise est la seule qui vaut quelque chose et c’est la meilleure du monde », en résumé. Il parle en effet de la cuisine comme pouvant être assimilée à de l’art ou de la culture, mais pour lui, seule la cuisine chinoise mérite d’entrer dans cette catégorie. J’ai l’impression que Zheng Tianxi est le stéréotype du gastronome tel qu’il est critiqué chez Lu Wenfu dans Le Gastronome. Par exemple, ce livre donne de nombreux conseils (vagues) pour cuisiner certains plats sans que lui-même n’ai jamais cuisiné lesdits plats. ^^

On a dans Musings of a Chinese gourmet une partie essai, avec son opinion sur la cuisine chinoise, suivi d’une partie recettes, où il donne certains conseils afin de bien cuisiner certains plats hauts-de-gammes. Ne vous attendez pas à pouvoir reproduire ces plats chez vous, ce sont des plats soit excessivement chers, soit des plats tout bonnement impossible à réaliser de nos jours. Il parle notamment de soupe d’aileron de requin, mais la pêche au requin est (heureusement) interdite de nos jours, à cause de la quasi-extinction de l’espèce et de la cruauté de la pratique (Le requin était pêché, on lui récupérait seulement les ailerons avant de le relâcher et de le laisser agoniser en pleine mer.) Ce ne sont donc vraiment pas des recettes mémorables dont je me servirai un jour.

Après, concernant le livre objet en lui-même, il est très beau, c’est une belle édition, et la version la plus récente a rajouté certains chengyu (Expressions figées quadrisyllabiques) concernant la nourriture dans les marges de nombreuses pages (voir ci-dessous).

Au final, je pense pouvoir me servir de certains passages dans mon mémoire, mais ce n’était vraiment pas une lecture plaisante, tant l’auteur ne transpire pas l’ouverture d’esprit et peine à paraitre sympathique. Pas une grande lecture, mais elle reste intéressante pour certains passages sur la gastronomie chinoise. De plus, le titre me laisse un peu interrogatif, car pour l’auteur, il n’est lui-même pas un gastronome… Peut-être un choix de l’éditeur ?