Mei Lanfang, Une vie à l’opéra de Pékin, Livre 2 – Lin Ying

Après avoir parlé il y a quelque temps du tome 1 de Mei Lanfang, par Lin Ying, voici venu le temps des rires et des chants d’aborder la suite de la biographie d’un des acteurs d’opéra de Pékin les plus connus : Mei Lanfang, avec le tome 2 !

Comme je l’avais dit dans l’article sur le tome 1, l’histoire se déroule au début du XXème siècle. Mais dans le tome 2, la révolution de 1911 se fait sentir. Ce tome, en plus de l’évolution de Mei Lanfang au sein du milieu de l’opéra, traite également de comment sont vus les acteurs d’opéras par les révolutionnaires, tantôt profiteurs du systèmes, tantôt ses victimes. Dans ce tome, on commence à aborder plus en détail les débuts de la rivalité entre Mei Lanfang et un de ses amis d’enfance, en voyant deux visions différentes du métier : Mei Lanfang est volontaire et passionné par l’opéra, alors que Lü Huixin est entré dans le métier en étant vendu à des acteurs. Étant forcé d’être là, il fait tout pour retirer le maximum de gloire et d’argent de ce métier imposé avant de chercher à s’extirper de sa condition. Mais ce tome 2, c’est aussi les débuts entre Mei Lanfang et son conseiller, Qi Rushan, relation d’abord épistolaire, avant qu’ils ne commencent à se rencontrer, après plus d’un an de correspondance.

J’aime particulièrement les personnages secondaires de cette série : que ce soient Lü Huixin, Qi Rushan ou un autre ami de Mei Lanfang, Daxi. Ces personnages sont très bien travaillés, ils ont chacun leurs motivations et leur psychologie, ce qui les rend vivants et attachants. Même les personnages négatifs ne sont pas méchants sans raison et manichéens. Malheureusement, tout ceci fait que j’ai trouvé le personnage de Mei Lanfang plus fade et moins intéressant que les personnages secondaires.

Dans l’article sur le tome 1, j’avais déjà un peu parlé de la recherche faite par Lin Ying sur les costumes d’opéras. Tous les costumes et décors sont fidèles et basés sur les vrais, rien d’inventé ici, ce qui donne une très bonne immersion du lecteur dans la période concernée.

Et encore une fois, une chose qui m’a beaucoup plu est la postface : certains détails sont expliqués, les recherches faites pour ce tome sont exposées, l’autrice nous dit à quels endroits elle prend des libertés par rapport à la réalité, et j’apprécie énormément cette démarche ! ^^

Un grand plaisir pour moi que de lire le tome 2 de Mei Lanfang, une bonne narration, bien documentée et avec des personnages intéressants. Que demander de plus pour le tome 2 d’une série, qui m’a autant plu que le premier ?! Alors à bientôt pour le tome 3 !

Bienvenue dans le Shanghai des années 1910 !