Porc Braisé – An Yu

Troisième fois pour moi que je reçois un livre dans le cadre des masses critiques, après Les disparues d’Asie de Gwendolyn Simpson Chabrier et Bruce Lee, Un gladiateur Chinois de Adrien Gombeaud. Et pour la première fois, c’est une autrice chinoise que j’ai reçue : An Yu, avec son roman Porc Braisé.

Ce livre parle de Jia Jia, une femme vivant avec son mari dans un quartier de Pékin. Ils mènent une vie assez luxueuse jusqu’à ce que son mari se suicide en lui laissant l’appartement, un peu d’argent, et le dessin d’un poisson à tête humaine. De là Jia Jia doit totalement se reconstruire, elle doit refaire sa vie, retrouver du travail, tout en vivant avec les questionnements qu’ont provoqué la mort de son mari et le dessin d’homme-poisson.

J’ai beaucoup aimé ce livre, vraiment beaucoup. Le personnage de Jia Jia est attachant, et son histoire est vraiment bien écrite. L’événement de la mort de son mari lui fait perdre tout ses repères : elle ne peut plus vivre dans le même appartement, bien trop grand pour elle, et il lui faut trouver un moyen de subsistance, puisque jusque là, c’est son mari qui ramenait l’argent à la maison. Elle est donc confrontée à plusieurs problèmes, tels trouver à louer son appartement à des gens, sachant que son mari s’est suicidé dedans ; trouver du travail en tant que peintre, alors qu’elle ne peignait plus que pour son plaisir, et le grand questionnement : peut-elle refaire sa vie, ou faut-il d’abord élucider ce mystère de l’homme-poisson, probablement en lien avec la mort de son mari ?

Le personnage de Jia Jia est bien construit, les personnages secondaires également. Le rythme est bon, j’ai vraiment dévoré ce livre, sans avoir non plus le sentiment qu’il était trop court. J’ai adoré le réalisme magique de ce roman, le style très terre à terre par moments, et vraiment onirique et fantastique à d’autres, et cela s’équilibre très bien. C’est vraiment un livre que j’ai adoré et que je recommande fortement.