Go Ahead

Deuxième série chinoise que je regarde de toute ma vie, et il faut le dire : deuxième coup de cœur ! Go Ahead est une bonne série familiale, qui voit ses personnages évoluer sur une vingtaine d’années, et le rendu est très bon !

Le récit tourne autour de Li Jianjian. Au début du récit, dans les années 1990, celle-ci vie seule avec son père, Li Haichao, gérant d’un magasin de nouilles (Papa Li ! <3), après le décès de sa mère. Très vite, une nouvelle famille arrive dans le voisinage, la famille Ling, une famille avec ma foi beaucoup de problèmes, puisque la mère semble en grande détresse psychologique, et le père a beaucoup de mal à ne pas faire passer son travail de policier avant sa famille. Les deux parents se disputant beaucoup, le jeune Ling Xiao trouve refuge chez ses voisins, et dans les bols de nouilles de Papa Li. La mère abandonne bien vite son enfant, le laissant sous les bons soins de son père, mais surtout de Papa Li. En parallèle, Li Haichao fait de nouvelles rencontres, cherche éventuellement à se remarier, et fait la connaissance de He Mei, mère célibataire du petit He Ziqiu. Celle-ci finit par emprunter de l’argent et disparait à Shenzhen avec l’argent et en laissant également son enfant à Papa Li. Ce qui fait qu’en pleine politique de l’enfant unique, Li Haichao se retrouve responsable de 3 enfants : sa fille biologique, l’enfant de son voisin qui ne peut concilier sa carrière et l’éducation de son enfant à cause de ses horaires de travail, et le fils qu’il a adopté officieusement après la disparition de sa mère.

C’est peut-être un peu difficile à suivre quand on n’a pas vu la série, mais si je vous met toute cette série de noms, c’est que c’est vraiment ces relations entre les personnages qui font tout l’intérêt de la série. Je dirais même qu’outre le scénario, cette série est vraiment intéressante pour ses personnages. Pour moi mention spéciale à Li Jianjian, Papa Li et He Ziqiu, trois personnages que j’ai vraiment beaucoup aimés ! Et je ne vous parle pas des personnages secondaires. Bien sûr, certaines relations semblent assez classiques pour une série de ce genre : polygones amoureux à n’en plus finir, et gros forceurs. Mais la série se moque habilement de certains autres codes de ce type de série. On retrouve les codes, mais on joue avec, j’ai bien aimé.

Une petite réflexion que je me suis fait après visionnage, et attention à un éventuel petit Gros spoiler : Les relations parents/enfants sont teintées d’un moralisme un peu confucéen, avec toujours un maximum de piété filiale. Ce n’est pas le cas au début, mais aucune des relations parents/enfants ne se termine avec ces personnages en mauvais termes. Beaucoup de parents de certains personnages principaux et secondaires ont fait des choses vraiment horribles à leurs enfants (genre les mères de Ling Xiao et des amies de Jianjian: Tang Can et Qi Mingyue), mais les enfants finissent par rentrer dans le « droit chemin » et pardonner toutes les choses horribles faites par ces gens, juste parce qu’elles leurs ont donné la vie, enfin, c’est l’impression que j’en ai eu après visionnage. Fin du spoiler

Un petit truc que j’ai vraiment adoré est la qualité du montage son : beaucoup d’effets visuels sont amplifiés par la qualité du montage sonore, on a pas mal de mickeymousing, et j’adore ça. Après, pour le montage visuel, même critique que pour Nirvana in fire, mais je crois que c’est le cas pour tous les dramas chinois : le drama n’est pas pensé en épisodes, et du coup, ceux-ci se terminent en queue de poisson. C’est juste un très long film, avec une coupe toute les 45 minutes, que ce soit à la fin d’une scène, d’un dialogue, d’une phrase… Ou en plein milieu d’une conversation. C’est toujours un peu perturbant.

Pour résumer cette série de 40 épisodes, je peux dire que les 20 premiers font vraiment partie des meilleurs épisodes de série que j’ai vu de ma vie ! (sans exagération) Les 20 derniers sont bons, mais l’arrivée d’une bonne grosse relation toxique à n’en plus pouvoir et qui est montrée comme étant « romantique » change quand même pas mal la donne. J’ai passé mon temps à être un peu énervé contre le personnage concerné qui est vraiment imbuvable et est montré comme étant « romantique » voire comme quelqu’un dont on a des choses à apprendre (alors que non. Ne faites pas ça chez vous, s’il vous plait ! ^^)… Tandis que tous les autres personnages sont très bien conçus, ça me déçoit un peu. En dehors de ce personnage, pour moi, c’est un sans faute !