2046 – Wong Kar-Wai

Comme j’avais adoré In the mood for love, du réalisateur Hong-Kongais Wong Kar-Wai, je me suis penché sur 2046 du même réalisateur, et qui est un peu dans la lignée du film In the mood for love, avec une ambiance un peu similaire et le même acteur principal.

Du point de vue du scénario : Tony Leung incarne un homme qui nous raconte ses histoires d’amour qu’il a eu avec différentes femmes. En parallèle, celui-ci écrit un roman de science-fiction, nommé « 2046 », où il raconte l’histoire d’un train d’où jamais personne ne sort, rempli d’androïdes au service des passagers, interprétées par les actrices jouant également les différentes femmes dont le personnage de Tony Leung s’est épris au cours de sa vie.

Il y a pas mal de similarités entre ce film et In the mood for love. Pour ce dernier, j’avais noté que certains personnages secondaires n’apparaissaient pas à l’écran, en tout cas pas leurs visages. Dans ce film-ci, ce ressort filmique n’est pas utilisé, les personnages sont toujours bien visibles. Cependant, l’image est souvent coupée en deux entre l’action de la scène et un élément de décors, situé au premier plan ou au même plan que la scène et qui occupe entre un et deux tiers de l’écran. Cette astuce donne le sentiment que le spectateur est un peu voyeur et observe la scène de loin, ou caché derrière un élément de décor, ce que j’ai trouvé très intéressant.

J’ai eu un peu l’impression que ce film n’apporte pas grand chose de plus par rapport à In the mood for love : l’habileté des plans et le jeu des acteurs sont très similaires, et la partie « science-fiction » de ce film m’a semblée vraiment optionnelle. Les scènes de science-fiction ajoutent un peu de psychologie au personnage principal, mais au final, j’ai trouvé que ces scènes ne s’intégraient pas très bien dans l’ensemble et qu’il y aurait probablement eu de meilleures manières d’intégrer ça au film. Malheureusement, le titre du livre écrit par le personnage est également le titre du film de Wong Kar-Wai, alors que ce n’est pas vraiment le plus intéressant du film à mon sens. C’est pour ça que pour moi, In the mood for Love est clairement beaucoup mieux réussi que 2046, qui n’a pas la simplicité du précédent.

De plus, je savais que 2046 est la date officielle de la fin du traité entre la Grande-Bretagne et la Chine, qui donnait entre 1997 et 2046 un statut temporaire, semi-indépendant jusqu’à la rétrocession totale de la région à la Chine continentale. Du coup j’ai cherché pendant tout le film un rapport entre le scénario et ces faits ou cette date, mais je n’ai malheureusement rien trouvé du tout. ^^

2046 reste quand même très intéressant, mais il n’empêche que j’en garde après coup une certaine déception, après le grand succès qu’à été In the mood for love pour moi.