Mulan – Tony Bancroft, Barry Cook

Vous n’allez peut-être pas le croire, mais j’ai regardé le Mulan de Disney pour la première fois début 2022 ! En tant que fan de la Chine, c’est une référence qu’il me fallait voir au moins une fois dans ma vie !

La légende de Mulan est bien connue en Chine : elle raconte comment une femme a pris les armes à la place de son père, afin de lui éviter de partir à la guerre et d’y risquer sa vie. Elle doit donc à la fois survivre à la guerre et éviter qu’un de ses alliés comprenne qu’elle est une femme, sous peine de déshonorer sa famille et risquer une lourde peine.

Je connaissais la légende dans les grandes lignes, mais clairement pas dans le détail. Je ne peux donc pas dire si le dessin-animé Disney est fidèle sur ce point-là. Mais je peux dire que je connaissais au moins une chose dans la légende d’origine : l’héroïne se nomme Hua Mulan, et non Fa Mulan comme on nous le dit dans ce film ! ^^ Bon, c’est de l’ordre du secondaire, mais ça m’a fait un peu rire. ^^

A part ça, qu’est-ce que j’en ai pensé, au fond ? Bon, j’ai jamais été très Disney, j’ai pas vraiment grandi avec et j’en ai découvert plein à l’âge adulte, sans la fibre nostalgique. Pour ce qui est de Mulan, il est présenté comme un Disney avec une « Princesse » un peu particulier. Je sais que le film se veut Woman Power, et c’est un peu le cas dans la majorité du film, mais le final (on a le droit de spoiler un Disney sorti dans les années 1990, non ?), c’est qu’elle refuse les honneurs, elle rentre chez papa pour se marier bien gentiment, ce qu’elle refusait de faire au début. Alors, oui, c’est un film des années 1990, et ça prône un mariage d’amour plutôt qu’un mariage d’intérêt arrangé par la famille, mais ça veut aussi dire que le mariage est plus important que quoi que ce soit d’autre pour un fille, donc bon… C’est déjà une grande avancée pour ce qui est des princesses Disney (même si Mulan n’est pas une princesse à proprement parler), il n’y avait pas eu plus émancipée avant elle, mais pour moi, c’est daté !

Ce qui m’a interpellé est cette différence entre l’intention de départ, de faire une héroïne forte avec la figure de Mulan, et le reste du film qui sent très fort la masculinité toxique et la misogynie

Je suis pas misogyne du moment qu’elle fait bien la cuisine.

Chanson « Une belle fille à aimer », Mulan

Sinon, on peut dire que le film est plutôt bien réussi sur bien des aspects ! L’animation est bien gérée, tout autant que les dessins (en même temps c’est Disney, le contraire aurait été étonnant ! Les personnages ne sont pas mauvais non plus. Et surtout, la petite équipe de Mulan est vraiment attachante, en particulier Mushu et le criquet, qui animent pas mal le film (on s’ennuierait clairement sans eux ! )

Je suis content de l’avoir découvert, et ce, malgré le fait qu’il soit bien ancré dans le confucianisme et que ça rend le message un peu confus… Sinon, comme je le disais, il fallait bien que je le vois un jour ! Et ne vous en faites pas, j’ai déjà vu le film Mulan live de 2020, et je vous en parle bientôt !