Le tueur du lac de pierre – Eliot Pattison

J’ai mis loooongtemps à terminer ce livre ! A la base, je lis énormément dans les transports et je compartimente mes lectures. J’ai toujours un livre dans les transports, un autre près de mon lit, un dans les toilettes, un dans le salon, et j’avance parallèlement dans ces différentes lectures. D’habitude, j’ai pas mal de transports en commun, donc j’ai le temps d’avancer un peu, mais là, ben beaucoup de choses annulées, y compris une grande partie de mes déplacements, donc j’ai mis à peu près six mois à finir ce livre ! ^^

J’ai déjà parlé du premier tome des enquêtes de l’inspecteur Shan Taoyun, et je vous parlais déjà de l’ambiance un peu particulière qui se dégageait de ce roman. C’est en effet un roman assez sombre, dont l’intégralité de l’action se déroule dans les monts tibétains. L’ambiance du tome 2 varie un petit peu : une partie de l’intrigue se déroule toujours dans les monts tibétains, mais on a également une autre partie se situant dans le désert du Turkestan oriental (Soit la région du Xinjiang en Chine). On passe de l’un a l’autre lieu plusieurs fois dans le livre, et ça fait un changement d’ambiance assez intéressant. C’est parfois un peu perturbant de passer des hautes montagnes au désert assez rapidement, mais j’ai bien aimé l’effet que ça produit.

Sinon, de quoi ça parle ? Et bien c’est un roman policier, donc ça commence sur la disparition d’une personne, supposée morte, et il y a également quelques meurtres d’enfants. Shan travaille cette fois un peu en solo, dans le sens ou il n’a pas l’aval d’une quelconque autorité pour enquêter la-dessus, et doit au contraire se battre contre les différents organismes officiels qui essayent d’enterrer ces affaires.

On trouve évidemment beaucoup de ressemblance avec le premier tome, surtout au niveau du rythme qui reste assez lent. Mais j’ai beaucoup plus accroché à ce livre qu’au tome 1, et je pense qu’il va un peu plus me marquer sur la durée. Je ne vais pas réécrire ce que j’ai dit pour le tome 1 sur la situation au Tibet et sur les camps de travail, mais ce livre est intéressant pour une chose : il étend ce que l’auteur disait sur le Tibet dans le premier tome au Turkestan et à la situation des ouïgours. Parce que oui, ce livre a été publié en 2001, et que si on parle actuellement des conditions de vie des ouïgours habitant cette région, ce n’est pas nouveau et c’est même assez connue depuis des années. Mais cela ne change pas le fait que c’est une bonne chose qu’on en parle plus de nos jours, bien sûr.

Du coup, j’ai vraiment mieux aimé celui-là que le premier. Il parle d’un sujet beaucoup plus large que son prédécesseur. Mieux construit, il m’a vraiment beaucoup plus intéressé. Il reste pas mal de tomes dans cette série, donc j’y reviendrai probablement ! ^^