How to cook and eat in Chinese – Buwei Yang Chao
Encore un traité de gastronomie chinoise / livre de recette ! Cette fois par la médecin et autrice Buwei Yang Chao, américaine d’origine chinoise.
Habitant aux États-Unis, cette autrice a fait le choix d’adapter les recettes présentées aux produits trouvables par des lecteurs et consommateurs habitant aux États-Unis également. Elle a conscience que certains des ingrédients peuvent être cependant difficiles à trouver, et résume à « Chinatown » tous les lieux ou l’on peut trouver aux États-Unis certains des ingrédients assez utilisés, comme du vinaigre de riz ou du gingembre, choses qu’on peut beaucoup plus facilement trouver en supermarché de nos jours.
Cet ouvrage fait un bon tour d’horizon des traditions culinaires chinoises avant de se lancer vraiment dans les recettes détaillées et j’ai vraiment bien aimé la première partie un peu théorique du livre. Les recettes sont aussi pas trop mal pour la plupart. Je m’en étais même mis de coté pour mes repas d’anniversaire et du nouvel an lunaire de cette année. ^^
Ce livre est le premier traité de gastronomie chinoise écrit par une femme que je lis, et celui-ci est plein d’humour et de piques envoyées à son mari, qui est décrit comme étant le responsable du remaniement des phrases de son livre. Elle prévient au début du livre qu’elle-même ne parlant pas très bien l’anglais, elle a demandé à sa fille de lui servir de secrétaire, et que son mari aurait ensuite changé la tournure des phrases. Et en effet, sans être bilingue, j’ai l’impression que les phrases anglaises sont souvent incorrectes au niveau de la grammaire. J’ai l’impression que le niveau de langue est très bas et ça peut donner une lecture assez déroutante.
Mais malgré tout, il y a un point qui m’a interpellé et que j’ai particulièrement apprécié, c’est l’usage en anglais d’un genre neutre : Buwei Yang Chao ne choisit pas d’utiliser la règle comme quoi le masculin l’emporte au pluriel, ou lorsqu’elle parle d’une personne indéfinie. Elle fusionne le « He » (il) et « She » (elle) pour en faire un « Hse ». C’est ce qu’on peut voir en français avec le néologisme « Iel » qui fusionne de même le « il » et le « elle » en un seul mot, mais ce qui m’a surprit est de voir ça dans un livre datant de 1945.
En bref c’est assez étrange, mais c’est vraiment une lecture qui m’a particulièrement marqué, tellement ce livre mêle des points étonnamment modernes et une langue un peu désuète. En plus d’être une mine d’or pour mes recherches, c’est un livre dont la lecture m’a beaucoup apporté.