Le livre de la sagesse de Confucius – Confucius, Sima Qian et Eulalie Steens

Youpiiii ! Encore Confucius ! On commence à le connaitre sur ce blog, c’est le troisième article qui lui est consacré : j’ai déjà parlé des Entretiens, du Livre de la piété filiale, et maintenant, voilà Le livre de la sagesse.

Bon en vrai, Le livre de la sagesse ne va pas rajouter grand chose à la doctrine de Confucius telle qu’on l’a déjà abordée sur ce blog, puisqu’il s’agit en réalité d’un recueil regroupant Les entretiens d’une part, ainsi que l’extrait des Mémoires historiques de Sima Qian abordant la biographie de Confucius. C’est intéressant de mettre la doctrine de Confucius en parallèle avec sa vie, Les entretiens étant dénués de tout contexte. La seconde plus-value de ce livre est l’analyse de la traductrice Eulalie Steens, qui semble vraiment être une grande spécialiste de la langue chinoise classique et du confucianisme.

Pour ce qui est de la doctrine de Confucius, je ne vais pas en reparler en temps que telle, si vous avez déjà lu mes deux autres articles, vous savez plus ou moins de quoi il retourne et ce que j’en pense, du coup, je vais me concentrer sur ce qu’en pense Eulalie Steens. Et bien là, pour le coup, on n’est vraiment pas d’accord : pour elle on a là la doctrine d’un grand sage, qui est « Universelle, au-delà des événements et des interprétations ». Une doctrine qui prône le patriarcat et le masculinisme le plus total peut-elle être considérée comme étant universelle ? J’espère pas. Par contre ce qui est intéressant dans la préface est de faire la différence entre Confucius et le confucianisme, et aussi entre le confucianisme et le Néo-Confucianisme. Entre la doctrine originale de Confucius et les différentes écoles de confucianisme, il y a quelques différences et la doctrine originale est bien sûre perdue, mais même à l’origine, si l’on en croit les écrits des Entretiens, on est loin de l’égalité entre les être humains.

Je n’ai pas grand chose d’autre à rajouter sur ce livre, j’ai pointé surtout les points apportés par Eulalie Steens, puisque j’avais déjà pas mal traité de Confucius en lui-même. Est-ce que c’est une bonne édition de Confucius, oui incontestablement, mais avec esprit-critique, car les propos de Eulalie Steens sont très orientés.