Kingdom, T1 – Yasuhisa Hara

Pendant mes études de civilisation Chinoise, il y a quelques années, on m’a conseillé le manga Kingdom, puisqu’il raconte la création du premier empire de Chine. Le problème, c’est qu’alors, ce manga n’était pas vendu en France. Au mieux on le trouvait sur internet en version anglaise, mais c’est tout. Mais en 2018, ce manga a enfin été traduit et édité chez Meian, et j’ai enfin pu me le procurer !

L’histoire de ce manga débute en 245 avant JC, soit 24 ans exactement avant la fondation du premier empire. Le royaume de Qin connait des troubles internes et la rébellion gronde au sein de la famille royale. Au début du manga on suit deux orphelins, Shin et Hyou… Avant de continuer, j’aimerais revenir sur leurs noms. Les plus attentifs (ou plutôt ceux qui ont des bases en chinois ou en japonais) auront remarqué que la version française utilise les noms japonais des gens. Le manga étant traduit du japonais, ça s’explique, mais ça m’a énormément perturbé au début, ce sont des chinois qui évoluent en Chine, ils n’ont aucune raison d’avoir des noms japonais, d’autant plus que ce sont des personnages non-fictifs pour la plupart. Après la période de gène passée, je me suis dit que ce serait justement pour moi une bonne méthode pour découvrir l’histoire au fur et à mesure, et de ne pas me baser sur mes connaissances de ces personnages historiques pour anticiper les événements. J’imagine qu’ainsi je peux plus apprécier le récit en tant que tel, et jouer à essayer de deviner quel personnage du manga se rapporte à quel personnage historique.

Bref… revenons à nos orphelins. Shin et Hyou ont grandi sous l’éducation d’un chef de village qui les a recueillis uniquement parce que c’était son devoir, et les utilise comme serviteurs. Afin d’échapper à leur condition et gravir les échelons de la société, ils choisissent selon eux le chemin le plus court : le chemin de l’épée. Ils s’entrainent donc quotidiennement pour s’améliorer et devenir un jour généraux. Un jour alors qu’ils s’entrainent dans un champs, un homme au nom de Shobunkun (oui cet homme est toujours chinois ^^) recrute Hyou comme officier à la cours des Qin et laisse Shin à son sort de serviteur. Peu après, Hyou est tué dans des circonstances que j’éviterai de vous spoiler et Shin rencontre Ei Sei (probablement Ying Zheng en Chinois) roi des Qin en fuite suite à une révolte. (J’ai essayé de ne spoiler le moins possible, il reste beaucoup à découvrir dans ce tome).

J’ai lu très peu de manga dans ma vie, donc j’ai eu peur d’être un peu désappointé par le style graphique, surtout quand, en ouvrant l’ouvrage, je suis tombé sur le dessin ci-dessous :

Presque la première image du livre, j’ai vraiment eu peur que le style graphique ne me convienne absolument pas.

Heureusement, je trouve que le style est inégal (curieux comme argument positif, non ? ^^) et me plait à beaucoup de moments, que ce soit au niveau des personnages ou des décors, qui sont très bien gérés (lorsqu’ils sont présents).

En bref, même si je ne suis pas un grand connaisseur de manga, je trouve celui-ci très réussi, que ce soit graphiquement, au niveau des personnages, du scénario ou des petites touches d’humour qui parsèment le récit ici ou là. Pour l’instant, c’est une grande réussite pour moi, et j’attends avec impatience de pouvoir me procurer la suite de la série !