Le Voyage vers l’Ouest – Wu Cheng’en

Il est temps sur Vers l’est de parler d’un immense classique (Youhooou ! Fiesta ), qui a d’ailleurs inspiré le nom de ce blog. ^^ Le Voyage vers l’Ouest, considéré comme l’un des « Quatre livres extraordinaires » de la littérature Chinoise (Oui, il y a vraiment 4 livres chinois officiellement classés comme étant « Extraordinaires »). Enfin, le problème, c’est qu’il n’y a pas vraiment de titre officiel pour la version française, et donc, chaque version à un titre différent. Donc Le voyage vers l’ouest peut s’appeler aussi Le Roi Singe, Le singe pèlerin, Le pèlerinage d’occident, Vers l’ouest, La pérégrination vers l’ouest et j’en oublie sûrement. ^^

Le voyage vers l’ouest, donc, est l’histoire d’un moine, Tripitaka (Aussi appelé Xuanzang selon les versions) chargé d’aller chercher des écrits sacrés du bouddhisme en Inde. Ce livre est une œuvre majeure de la littérature bouddhiste chinoise, et s’appuie donc sur tout un panthéon et un bestiaire bouddhiste, alliés à des éléments de la culture purement chinois. Le moine, au commencement seul avec son cheval et le soutien de Guanyin, la déesse bouddhiste de la miséricorde, rencontre peu à peu des alliés pour l’aider dans son épopée. Tout d’abord, il rencontre Sun Wukong, le fameux roi singe aux pouvoirs vraiment inhabituels : il vole, il fait apparaitre des singes avec ses mèches de cheveux, il a aussi une baguette qui peut changer de taille, tantôt bâton de combat tantôt assez petite pour être cachée dans son oreille (si, si, j’invente rien. ^^ ). Les prochains alliés rencontrés sont un homme à tête de cochon, Zhu Bajie, et un démon, Sha Wujing, tous les deux sortis de l’imaginaire bouddhiste. Ils rencontrent en chemin un grand nombre de divinités, de démons et autres bêtes qui cherchent à les empêcher d’atteindre leur but : ramener les écrits bouddhistes en Chine.

Ce récit a vraiment influencé une grande partie de l’imaginaire populaire et l’œuvre a souvent été adaptée, que ce soit en Manhua, comme Le voyage vers l’ouest édité chez Fei ou Vers L’ouest chez Urban China, en dessin-animé nommé La légende du singe Roi, beaucoup en films, ou encore en jeux-vidéos (un exemple ici). Mais l’adaptation la plus connue, tellement connue qu’on oublie que c’est une adaptation c’est… le manga Dragon Ball. (Incroyable, hein. ^^) C’est une adaptation libre, mais on suit bien Sun Wukong, sous son nom japonais Son Gokū. Un grand exemple d’une adaptation qui a beaucoup surpassé en réputation la version originale. ^^

Cet article était surtout une introduction à cette œuvre majeure de la littérature chinoise, puisque je serais souvent amené à traiter des adaptations, tellement elles sont monnaie courante dans la culture populaire chinoise. Le texte original est très intéressant, mais je suis plus passionné par les différentes adaptations, que je recherche avidement. (Et avec un enthousiasme débordant, d’après mon entourage. ^^) Donc vous n’avez vraiment pas fini d’en entendre parler sur ce blog ! ^^