La peinture asiatique, son histoire et ses merveilles – Roger Baschet

Une de mes grandes passions, à part la littérature, la Chine et la littérature chinoise, c’est de fouiner chez des bouquinistes à la recherches de livres d’occasions, mais non moins précieux à mes yeux. Et parfois, assez souvent en fait, je tombe sur des pépites que des inconscients vendent pour une bouchée de pain, et ça fait bien mon affaire de trouver des livres d’arts et des beaux livres pour moins de 5€. ^^
J’ai donc récemment trouvé par hasard, au milieu de livres de poches d’un goût franchement discutable, un immense (42X30cm, oui, je trouve ça pas mal) livre sur l’art asiatique : La Peinture Asiatique, son histoire et ses merveilles, de Roger Baschet. Bon OK, ce n’est pas uniquement sur l’art chinois, mais comme c’est mon blog et que je fais ce que je veux, je vais quand même en parler.

En commençant ce livre, je m’attendais à ce que l’auteur se concentre sur les styles picturaux majeurs de chaque pays, que j’allais revoir les mêmes œuvres que dans les autres livres sur l’art chinois : une masse de peintures de paysages chinois des estampes japonaises. Mais à mon grand étonnement, on trouve également des styles beaucoup moins représentés dans ce genre d’ouvrages. On y trouve donc du cubisme afghan, du nu chinois, des arabesques turques…

Du cubisme Afghan, je ne savais pas que ça existait.

L’auteur aborde les peintures classées par pays puis par ordre chronologique. Les premières œuvres retrouvées en Asie seraient celles de Gou Kaizhi (345-406), ce qui suffit faire dire à Roger Baschet que Gou Kaizhi est donc forcément le premier peintre qui ait existé. Mais on sait de nos jours que les œuvres de ce peintre sont des copies d’œuvres précédentes.

Pan Yulin, Après le Bain, XXème siècle.
Non, les chinois n’ont pas que peint des paysages.

Outre l’histoire de la peinture, la lecture de cet ouvrage m’a permit d’apprendre autre chose : les inspirations de Jean De La Fontaine. Il se serait inspiré d’une série de tableaux Perses nommés Les Fables de Bidpay (Ou Bidpaï. Ou Pilpay. Ils sont moins a cheval sur l’orthographe des mots que nous il faut croire.) Ces tableaux représentent toujours des animaux interagissant entre eux, accompagnés d’une légende trop philosophique.

Très belle découverte que ce livre, qui est à la fois plus large au niveau de la zone géographique traitée que les autres livres sur l’art auxquels j’ai eu affaire, mais aussi au niveau des styles abordés. J’ai eu l’occasion d’apprendre pas mal de choses. Évidemment, ce livre n’étant plus édité depuis 70 ans, il vous faudra le chercher d’occasion s’il vous intéresse tant que ça. ^^